vendredi 27 janvier 2012

Premières rencontres - 2

Les bouts de choux de la Petite Section jouent avec leurs étiquettes et me font penser à des bébés kangourous.
La maîtresse leur a lu des "Mamie Poule raconte" ; le canari, l'ours, le lion, la souris et le "crocrodile".
Nous cherchons le mille-pattes qui se promène dans chaque histoire et remarquons, horreur, erreur, que Môsieur l'illustrateur, qui s'appelle Hervé, a oublié de le dessiner dans Le lion qui disait toujours non. Il est peut-être trop bien caché et nous ne l'avons pas vu. Mais nous avons regardé trois fois, tout de même ! Hervé ?

Un enfant a dit…
- L'éléphant, il est gros comme un hippopotame.
- Non, il est gros comme (un autre enfant), qui mange du pâté.

Sinon, aujourd'hui, c'est merveilleux.
- Le soleil est réveillé.
- Il est collé avec de la colle sur les nuages.
Et la nuit ?
- Il dort dans sa coque, dans les nuages.
Et la lune, alors ?
- La lune a une forme de tête.
- Ou une forme de jambe.
Je parle de croissant de lune.
- Moi j'aime pas les croissants !

Depuis qu'on lui a lu le lion, une petite fille a un trésor dans sa poche.
Toute timide, elle finit par me le montrer.
C'est un petit lion jaune poussin.

Chez les enfants de Moyenne Section, Mamie Poule a inspiré quelques titres, dont :
"Le zèbre qui avait perdu ses rayures
"La vache qui n'aimait pas l'herbe"
que nous développons ensemble.
Des animaux se présentent avec de quoi nourrir la vache. Le lapin apporte une carotte, la girafe des feuilles, le singe une banane, l'écureuil des noisettes, le cochon des truffes (quelle délicatesse ! quelle finesse !), mais la vache ne veut rien de tout cela. Heureusement, le renard arrive avec une galette ! Oui, ça, la vache, elle aime. Elle la mange, elle a la fève et elle devient…
La reine des animaux !
Le zèbre sans rayures se voit proposer des points de léopard, des taches de girafe, d'autres de vache, des écailles de poisson, des boucles de mouton enfin.
Rien ne lui convient. Il faudra appeler le caméléon pour contenter le zèbre coquet.

Un dernier mot d'un piou-piou :
- Moi hier j'ai vu un zèbre dans la rue, qui courait.

J'aurais aimé le voir, moi aussi.

Direction les grands, l'après-midi.
Chez les CM1-CM2, on a lu Comment faire entrer huit mètres d'intestins dans mon ventre ? et Le livre des plus et des moins, deux documentaires, ainsi que La caresse du tigre et autres racontars, et Mes chères vacances
Je leur lis des extraits du roman-jeu Le cirque Pitouflard à Pétaouchnock.

"Le suspense est insupportable, l'heure gravissime, la minute interminable, la seconde indescrip…"
- … table ! termine un enfant.
Rires complices.

Quand je leur parle d'autobiographie à propos de Mes chères vacances, je découpe le mot de la façon suivante :
AUTO / BIO / GRAPHIE
Un enfant a dit...
- Bio, c'est la Nature, les légumes bios quoi.
Pour l'auto, je vous laisse imaginer les réponses !

Voilà, la rencontre tire à sa fin, quelques écrivains en herbe me lisent des lettres qu'ils ont écrites à la manière de l'héroïne de Mes chères vacances, Christèle, alias Christine.
De beaux textes qui laissent transparaître un caractère, des émotions.
Des lettres du coeur, en somme.

A moi de vous écrire, maintenant.

Classe de CM1-CM2
Ecole Primaire
Le Bourg
14620 MORTEAUX-COULIBOEUF

Morteaux, le 27 janvier 2012

Chers Chnock, Pluchy, Kong-King et autres enfants,

Notre rencontre n'était pas du tout insupportible, gravissable, interminible, bien au contraire.
Indescriptable, peut-être.
Un mélange de "dis-moi-qui-tu-es" et de "je-te-dirai-peut-être-qui-je-suis".
Un entremêlement de questions et de réponses, pour sûr, un je-te-donne-tu-me-donnes.
Nous avons mangé de délicieuses glaces aux mots, j'en redemande. Avec beaucoup d'essence sur le dessus, s'il vous plaît.
Nous avons compté, faux, juste, presque bon. 47, 46, ça fait combien de fessées tout ça ? 138… Oh ! Si peu.
Nous y sommes. Bravo et merci.
Tiens ! Un arc-en-ciel ! Je pars le coeur léger, reviendrai avec plaisir.
A très bientôt, pour passer aux choses sérieuses. On va s'occuper du loup ensemble, avec humour et bonne humeur.
Auteurement,
Christine

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